Irlande
L'Irlande en bref

l’Irlande présente une économie à la dualité de plus en plus marquée entre multinationales (principalement américaines) et entreprises irlandaises
Tendances économiques
Pré-COVID, l’Irlande bénéficiait d’une croissance dynamique et du retour au plein-emploi : en 2019, le PIB irlandais enregistrait sa dixième année de croissance consécutive à 5,6%, après 8,2% en 2018 et 7,2% en 2017. De plus, le retour au plein emploi avec un taux de chômage à 4,8% de la population active en février 2020 (contre 16,1% en février 2012) et la progression des salaires confirmaient cette croissance soutenue.
Selon les prévisions officielles du ministère des finances, la contraction de l’économie irlandaise résultant de la crise sanitaire ressort à -2,4%. Si la récession paraît relativement faible en comparaison européenne, la consommation s’est toutefois fortement contractée et l’impact sur le marché de l’emploi reste préoccupant, avec un taux de chômage qui s’établit à 20,2% en octobre 2020.
La pandémie a néanmoins ouvert de nouvelles opportunités de marché pour les TIC ou encore la production manufacturière dans les secteurs pharmaceutiques et chimiques, mais les PME irlandaises peinent à retrouver leur niveau d’avant crise.
Outre les effets de la crise de COVID-19, l’Irlande doit également faire face aux défis et aux incertitudes que posent le Brexit, le Royaume-Uni étant le premier partenaire commercial de l’Irlande et son premier client. Néanmoins, de nouvelles relations au sein de l’Union Européenne, notamment avec la France, laissent à penser que l’Irlande saura tirer profit de cette nouvelle configuration.
Échanges commerciaux Franco-Irlandais
Les échanges de biens entre la France et l’Irlande se sont établis à 9,8 Mds€ en 2018, soit 2,5 % de plus qu’en 2017. Selon les douanes françaises, nos exportations s’élèvent à 3,2 Md€, en hausse de 12,1 %, alors que nos importations ont diminué de 1,5 % à 6,6 Md€. Notre déficit commercial vis-à-vis de l’Irlande, 3,4 Md€, est en baisse de 11,5 % par rapport à 2017.
La France est la 9ème destination des investissements irlandais dans le monde. Les investisseurs irlandais détiennent en France un stock d’actifs de près de 4,8 Mds€ (source : Banque de France), à travers 300 entreprises employant plus de 20 000 salariés. Réciproquement, le stock des investissements français en Irlande est évalué à 21,5 Mds € pour un flux de 3,2 Md€ en 2015. On dénombre environ 350 entreprises françaises en Irlande, employant 13 000 salariés, ce qui fait de la France le 4e investisseur en Irlande (selon les statistiques irlandaises, après les Etats-Unis, les Pays-Bas et les centres offshores). Les investisseurs irlandais détiennent en France un stock d’actifs de près de 5 Mds€ selon la Banque de France, via 200 entreprises employant 18 000 salariés. Les investissements directs étrangers détenus par l’Irlande se concentrent dans les activités immobilières (56 %), les activités financières et d’assurance (24 %) et l’industrie manufacturière et autres (20 %).
La présence française se maintient. Plusieurs établissements sont en effet implantés dans le centre de services financiers internationaux de Dublin (IFSC) : BNP Paribas, Société générale, Caceis (filiale du Crédit agricole), ainsi qu’Airbus Financial Services. Dublin est également devenue une place de référence pour les compagnies d’assurance, les grands acteurs français sont également présents : AXA, CACI (Crédit agricole), Coface, Euler Hermes et SCOR. Le secteur agroalimentaire est représenté par Danone et Pernod Ricard (qui a fait l’acquisition en 1988 d’Irish Distillers). Dans le secteur des transports, Alstom et Transdev sont présents, Alstom notamment grâce à la fourniture du tramway de Dublin, le Luas.
L’Irlande est un pays au pouvoir d’achat élevé, en constante croissance démographique, particulièrement francophile et pleine d’opportunités pour les entreprises françaises. On note environ 400 entreprises françaises qui ont fait le choix de l’Irlande pour développer leurs activités à l’international, chiffre en croissance continue.
Dans le domaine de l’énergie et d’une importance capitale, le Projet du Celtic Interconnector : une interconnexion électrique sous-marine entre la France et l’Irlande prévue pour 2026, organisé par EirGrid et le Réseau de Transport d’Electricité (RTE), qui permettrait à l’Irlande de moins dépendre du Royaume-Uni notamment.
Conséquence directe du Brexit mais véritable opportunité, on assiste depuis plusieurs mois à une multiplication des lignes commerciales entre la France et l’Irlande. Stena Line et Irish Ferries ont augmenté leurs traversées entre Dublin/Rosslare et Cherbourg de 3 fois par semaine à des traversées quotidiennes. DFDS fait maintenant une traversée Rosslare/Dunkerque qui a l’avantage de rapprocher les exportateurs des destinations Nord européennes qui dépendaient du land bridge. Finalement, Brittany Ferries a renouvelé sa connexion Cork/Roscoff, et commencé un nouveau service Rosslare/Cherbourg, ce qui au total représente 40 traversées hebdomadaires. Et c’est sans compter l’aéroport de Cork qui compte augmenter son nombre de vols à destination de la France.
Avec le Brexit, l’Irlande se tourne de plus en plus vers le continent européen pour ses exportations comme pour ses importations. La France, de par sa position géographique, est donc en première ligne et a une chance à saisir. On peut rappeler le nouveau slogan de la France envers l’Irlande, qui est devenue "the closest EU neighbour" , soit le voisin le plus proche dans l’UE.
En termes culturels, les liens qui unissent la France et l'Irlande sont également très étroits : Le français est la première langue étrangère enseignée en Irlande, et la France la première destination des étudiants irlandais dans le projet européen d’échange universitaire Erasmus+. Quant aux Français, ils constituent de loin le plus gros contingent d'étudiants européens en Irlande.
Conseils pour une entreprise souhaitant approcher l’Irlande
- Conseil 1 : Ne pas confondre République d’Irlande (ROI) et Irlande du Nord (Northern Ireland – NI)
- Conseil 2 : Disposer d’un site Internet et de brochures en anglais
- Conseil 3 : Savoir « pitcher » : être clair, court et percutant dans sa présentation
- Conseil 4 : Assurer un suivi immédiat des contacts pris, travailler dans la durée, revenir et tenir ses engagements tout gardant à l’esprit l’objectif de profit à court terme des Irlandais.
- Conseil 5 : Importance d’une présence physique en Irlande et importance du réseau
- Conseil 6 : Flexibilité et non formalisme des relations d’affaires : utilisation des prénoms
Contact
CCIF Irlande
Tél : +353 (0)1 644 9760
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www.franceireland.ie
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