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Tunisie - Le second-œuvre, le numérique et la santé : 3 secteurs à potentiel pour les entreprises françaises
Découvrez 3 secteurs dynamiques de l’économie tunisienne : le second-œuvre du bâtiment, le numérique et la santé.
7 CCI de France et 3 CCI FI ont participé au séminaire de formation organisé par la CCIF Tunisie, du 2 au 5 mai 2017. L’occasion pour les conseillers en développement international de prêter une oreille attentive aux présentations de trois secteurs dynamiques de l’économie tunisienne : le second-œuvre du bâtiment, le numérique et la santé.
Le second-œuvre du bâtiment
Il représente 7% du PIB tunisien, rassemble 2 800 entreprises et concentre en moyenne 25% des investissements du pays. En termes d’opportunités pour les PME françaises, il s’agit de se positionner sur le segment des matériaux utilisés pour la construction, importés dans leur grande majorité. Une quinzaine de grands projets de construction soutenus par le gouvernement et par des fonds privés pourraient s’avérer opportuns pour les PME françaises. Parmi ces projets, on trouve notamment celui de la ville nouvelle de Taparura – Sfax, présenté par M. Gasmi, Président et directeur général du projet. L’appel à manifestation d’intérêt va être relancé prochainement.
Le numérique
Important gisement de croissance pour l’économie tunisienne, ce secteur contribue à hauteur de 7,5% du PIB et affiche une croissance à deux chiffres (+14%). Il représente 31% des exportations industrielles, compte 1 200 entreprises et emploie 9% de la population active. Lors de la visite du technopole d’Elgazala au Nord de Tunis, les conseillers en développement ont pu mesurer l’envergure de cet acteur majeur des TIC en Tunisie et en Afrique et assister à des pitchs de startups innovantes de la pépinière du pôle. Deux approches sont possibles pour les sociétés françaises s’intéressant au secteur : le sourcing et le partenariat. Les entreprises tunisiennes de sourcing IT (ingénierie, conseil, infogérance, gestion des réseaux) se structurent pour promouvoir leur savoir-faire auprès de grands comptes européens, notamment via le GIE nommé Get’IT. Concernant l’approche partenariale, elle est promue par plusieurs structures dont l’Alliance Franco-Tunisienne du Numérique (portée par Business France), dont l’objectif est de mettre en relation des entreprises françaises et tunisiennes pour exploiter les complémentarités entre les deux pays, conquérir de nouveaux marchés francophones et arabophones, créer des emplois à forte valeur ajoutée dans les deux pays.
La santé
Pour relever le défi d’une population vieillissante et harmoniser l’accès aux soins sur le territoire, le ministère de la santé tunisien lance un plan de rajeunissement du système de santé qui comprend la rénovation d’équipements existants, ainsi que la création de nouveaux centres de soins. Il s’appuie également sur la complémentarité entre secteur public et secteur privé. Sur ce marché, les produits et le savoir-faire français (machines et équipements, cabinet d’études, etc.) sont très présents. Les biens physiques sont généralement importés via des réseaux de distribution tunisiens. Le tourisme de santé et la silver economy forment un marché de niche offrant de nombreuses opportunités aux entreprises françaises. La société Carthagea a pu échanger avec les conseiller sur sa maison de retraite connectée installée à Hammamet.
A noter : les CCIF du Maroc et d’Algérie ont également détecté et présenté des secteurs porteurs sur leurs marchés respectifs à la délégation de conseillers en développement international. Parmi les grandes tendances : la mécanisation agricole, la sous-traitance automobile et de grands projets ferroviaires au Maroc ; l’investissement dans l’outil de production, la transition énergétique et le développement des secteurs agricoles et pharmaceutiques pour l’Algérie.