Egypte
Quelles tendances et quelles opportunités en Egypte ?

L’Egypte est en pleine croissance et offre pour les entreprises françaises de nombreuses d’opportunités dans tous les secteurs.
Dans le cadre du sommet economique de charm el Cheikh organisé du 13 au 15 Mars 2015, une centaine de pays, et plus de 1 500 investisseurs sont venus assister. Sous le slogan "L’Égypte, l’avenir", la conférence du développement économique en Égypte a selon le chef de l’État, Abdel Fattah al-Sissi, lancé « les premiers jalons de la redynamisation et la consolidation de l’économie du pays.»
Durant ces deux jours, l’Égypte a bénéficié d’investissements directs grâce à des contrats signés, d'un total de 36,2 mrds$ (34,35 mrds€) et de crédits de l’ordre de 5,2 mrds$ (4,9 mrds€), en provenance d’organismes et de Fonds internationaux, et des accords pour des projets financés à hauteur de 18,6 mrds$ (17,65 mrds€).
Parmi les invites leaders de pays, présents étaient le Roi Hamad du Bahrain, le Roi Abdalla de Jordanie, L’Émir Sabah du Kuweit, Le Prince Muqrin de l’Arabie saoudite, Le Vice-Président et chef de Pays Mohamed bin Rashid Al Maktoum. Et comme représentant du Gouvernement, le 1ier Ministre Italien, Matteo Renzi, Premier Ministre Libanais, Le Ministre du Commerce de Chine, Le ministre du commerce et des énergies de l’Allemagne, Ministre du développement économique de Russie, le Ministre des Affaires Étrangères des Émirats, Ex Premier Ministre du Royaume Uni, Mr. Tony Blair ainsi que Le Secrétaire d’état aux USA, Mr. John Kerry.
La France a notamment participé à la conférence économique de Charm Al Cheikh (13-15 mars 2015) avec une délégation d’hommes d’affaires représentant une cinquantaine d’entreprises françaises présidée par Michel Sapin, le ministre des Finances et des Comptes publics.
Michel Sapin s’est exprimé lors de la séquence inaugurale de la conférence, le 13 mars. Le ministre a adressé un message de confiance et d’amitié à l’attention de l’Égypte, en réaffirmant la volonté française d’approfondir le partenariat économique stratégique entre les deux pays.
Une rencontre avec les entreprises françaises et égyptiennes a été également organisée, sous l’égide du Conseil franco-égyptien des affaires.
Ces cinquantaines entreprises françaises présentes couvrent les secteurs des transports, de l’énergie, de l’agroalimentaire, de la finance, de la construction ou des télécommunications. Cette présence, forte et diversifiée, témoigne de l’intérêt et de la confiance portés par les entreprises françaises au développement économique de l’Égypte.
Parmi les contrats qui ont été signe durant la conférence, L’AFD s’est réjouit de la signature d’une feuille de route ayant pour objectif la construction de la première centrale photovoltaïque publique égyptienne de 20 MW raccordée au réseau électrique à Kom Ombo en Haute-Egypte. La feuille de route a été signé conjointement par la ministre Égyptienne de la Coopération Internationale, Mme. Al Ahwani, et le ministre français des Finances M. Sapin. Cette signature fait suite à la décision prise en 2014 par le conseil d’administration de l’AFD, d’autoriser un prêt à l’État Égyptien pour financer ce projet pilote. Celui-ci s’inscrit comme une étape dans la réalisation du Plan solaire égyptien qui vise l’installation de 3500 MW de capacité solaire d’ici à 2027. Le projet répond ainsi pleinement aux priorités du gouvernement : sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays et diversifier les sources d’énergie. Il aura également un impact positif sur l’atténuation du changement climatique par une réduction des émissions carbones estimées à 15 000 tonnes de CO2 équivalent par an.
Comme autres investisseurs dans l’énergie renouvelable, General Electric (GE) a annoncé investir 200 M$ (189,8 M€) dans un site de production, d'ingénierie, de services et de formation multimodes situé à Suez. Il couvrira de nombreux domaines d'activités comme la génération électrique, les énergies renouvelables, le pétrole et le gaz, l'aviation et le transport ferroviaire.
Ce projet contribuera à la création d’au moins 500 postes de travail sur trois à cinq ans. GE fournira également la suite des quarante-six turbines à gaz qui vont aider à produire 2,6 GW d’électricité, pour alimenter 2,5 millions de foyers dès mai 2015.
L’Égypte produit actuellement 30 000 MW. Cette production demeure cependant insuffisante face à la demande croissante d’une population avoisinant les 90 millions d'habitants.
Siemens a notamment signé un accord équivalent à 4 mrds€ pour la construction dans la région de Beni Souif d'une centrale thermique au gaz et de turbines à vapeur (4,4 GW) et des éoliennes (2 GW). Le groupe allemand a accepté la demande, introduite par le Président Égyptien, de construire, trois centrales électriques, capables de produire 13 200 MW. Des contrats formalisés pour d’autres projets 6 mrds€.
Par ailleurs, la société BP (British Petroleum) engage un investissement de 12 Mrds$ (11,38 mrds€) dans un champ de gaz, à l’ouest du Delta du Nil. Ce contrat serait à même de fournir le quart de la production actuelle en gaz.
Dans le domaine de la production de denrées alimentaires (concernant essentiellement les produits laitiers) l’entreprise saoudienne AL Marai a signé un accord d’un montant de 4 mrds$ (3,8 mrds€).
Le ministre de l’approvisionnement et du commerce, Dr Khaled Hanafi à, lui, procédé à la signature d’un accord avec l’entreprise Emirati Al Suwaidan, pour l’édification d’un centre logistique de stockage des produits céréaliers, situé dans le gouvernorat de Domiat (au Nord du Delta) ainsi qu’une cité commerciale, près du Canal de Suez. Le projet sera réalisé avec la participation d’autres bailleurs de fonds. Al Suwaidan investira 6 mrds$ (5,69 mrds€).
Parmi les plus importants projets exposés par le gouvernement égyptien figure l’édification, à 45 km à l’est du Caire, d’une nouvelle capitale administrative. L’État Égyptien a signé un accord avec les Émirats Arabes Unis, représentés par la société Gulf Investment Corporation. Toutes les administrations, ministères et institutions officielles déménageraient sur ce nouveau pôle. Sont prévus, la construction d’un grand aéroport, de nombreux hôtels, un grand parc d’attractions, au moins un million de logements, des espaces verts, un centre des affaires, des fermes solaires…. Pour un coût estimé à 45 mrds$ (42,67 mrds€). L’achèvement de la première phase de ce projet est programmé d’ici cinq à sept ans
Par ailleurs, l’Union Européenne prévoit d’injecter 257 M€ dans le domaine de la gouvernance et de la protection sociale.
L’Arabie Saoudite, le Koweït et les Émirats arabes Unis, grands alliés du pays des Pharaons, s'engagent eux sur un apport de 12,5 mrds$ (11,8 mrds€), avec un dépôt de 3 mrds$ (2,8 mrds€) à la Banque centrale, répartis entre investissements en faveur de l’économie et l'aide au développement.
Lors de la clôture de ce forum, le président égyptien a affirmé que « L’Égypte avait besoin de pas moins de 200 à 300 mrds$ (189,7 à 284,56 mrds€) pour se reconstruire et offrir une vie digne à ses citoyens.» Le conseil des ministres a déjà décidé de la mise en place, au sein du ministère de l’investissement, de comités de suivi de l’ensemble des projets.
Quelques chiffres sur la présence française en Egypte dans le domaine économique :
- Les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 2,6 Md EUR en 2014 (+2.8% par rapport à 2013). Les exportations de France vers l’Egypte ont atteint 1,6 Md EUR (+17,2%). Les exportations d’Egypte vers la France 1 Md EUR (-13,5%). La France est le 10e fournisseur et le 5e client de l’Egypte. L’Egypte représente le premier marché de la France au proche orient.
- En 2013/14, la France était au 5e rang des investisseurs étrangers en Egypte avec un flux de 347 M USD. Le stock des investissements directs étrangers (IDE) français en Egypte atteint 3 Md EUR. L’Egypte est la 3e destination de la région Moyen Orient Afrique du nord en termes d’IDE Français, derrière le Maroc et la Turquie.
- 140 entreprises françaises sont implantées en Egypte et emploient près de 33 000 personnes. Les principaux secteurs d’activité sont la banque, le tourisme, les transports aériens et maritimes, le télécommunications, la grande distribution, l’énergie, l’environnement, la construction, les matériaux de construction, les équipements électriques, les produits pharmaceutiques, les cosmétiques, l’automobile et l’agroalimentaire.
- La France soutient le développement des infrastructures de l’Egypte notamment dans le domaine du métro (+ de 2 Mds EUR d’aide financière à la construction du métro du Caire depuis 1980), un financement de 300 M EUR de l’AFD pour la construction de la ligne 3 et de 344 M EUR du ministère des Finances française pour la fourniture du matériel roulant de la ligne 3.
L’Egypte est en pleine croissance et il y a énormément d’opportunités dans tous les secteurs.
Pour plus d’informations
May.salem(@)ccfe.org.eg
sae(@)ccfe.org.eg
Contacter la CCIF Egypte
Sources : site web AFD et Ambassade de France en Égypte, Wikipedia et Bureau du Ministère de l’investissement.