République tchèque

Les différences et les similitudes entre les Tchèques et les Français

La France est réputée pour sa gastronomie, sa mode ou encore sa culture. Les Tchèques rêvent de visiter Paris et la tour Eiffel. Dans le sens inverse, les Français ont très peu de connaissances concernant la République tchèque, malgré seulement 400 kilomètres entre les deux points les plus proches des deux pays. Découvrez les points communs de ces deux pays et nations !

La France est réputée pour sa gastronomie, sa mode ou encore sa culture. La capitale française fait rêver tous les amoureux et un bon nombre de Tchèques voudraient visiter Paris et la tour Eiffel. Dans le sens inverse, les Français ont très peu de connaissances concernant la République tchèque, malgré une distance de seulement 400 kilomètres entre les deux points les plus proches des deux pays. Si les Français n’ignorent pas l’existence de la Tchéquie et ne la confondent pas avec la Tchétchénie, les images qui leurs viennent à l’esprit le plus souvent sont les belles filles (blondes), la bière, quelques noms de footballeurs et joueurs de tennis connus ou chez les amateurs de la culture les compositeurs tchèques de musique classique ou encore l’écrivain Milan Kundera. Mis à part ces informations basiques et souvent superficielles que les deux nations ont l’une sur l’autre, elles partagent une partie de leurs histoire, l’amour de la culture, du sport ou encore de la bonne nourriture et des boissons.

Les Français ne parlent pas l’anglais et sont toujours en grève

Dans l’esprit des Tchèques, les Français sont caractérisés par de nombreux stéréotypes, dont certains sont plutôt romantiques et d’autres au contraire négatifs. Dans le deuxième groupe se range la certitude, que les Français sont de grands révolutionnaires et ne cessent d’être en grève. Les Tchèques n’ont pas une haute opinion non plus vis-à-vis des capacités françaises en anglais.

A en croire les statistiques, pratiquement tous les enfants en France et en République tchèque savent parler l’anglais car 95 % des collégiens tchèques et 99 % des français l’apprennent à l’école. Mais l’enseignement et la pratique sont deux choses très différentes. Dans la pratique de cette langue, les deux nations ont des lacunes à combler – d’après les chiffres de l’Union européenne, seulement 27 % des Tchèques pensent pouvoir tenir une conversation en anglais, alors qu’en France, c’est 39 %. Mais lorsque l’on commence à faire des tests réels, les Tchèques s’en sortent mieux que les Français. L’index de compétences en anglais (EPI), qui évalue le niveau de grammaire, de vocabulaire, de lecture et de compréhension orale, a classé la République tchèque, 18e et la France 37e dans son classement de 70 pays. Les Français, dans leur majorité, ne parlent pas très bien l’anglais, mais les Tchèques n’ont pas confiance en eux, même si leur niveau est un peu suppérieur.

Dans l’œuvre satirique de David Černý appellé Entropa, qui était exposée au siège de la Commission européenne lors de la présidence tchèque, la France était drapée d’une banderole « GRÈVE ! ». Tous les pays étaient caricaturés par divers symboles, censés illustrer les stéréotypes attachés à leur image. En France, on trouve une statistique sur le nombre de jours de grève par 1000 habitants par an, qui différencie en plus l’administration de l’État et le secteur privé. En 2015, cette statistique affichait 132 jours de grève pour 1000 employés en France, mais seulement 15 jours en Allemagne. Les chiffres pour la Tchéquie n’existent même pas. La moyenne française des jours de grève est bien soutenue par les employés du secteur des transports et entreposage qui inclut notamment la SNCF, la RATP, les pilotes ou les facteurs de La Poste où ce chiffre approche les 600 jours par 1000 habitants.

Les Français rattrapent le retard du aux grèves par leur productivité. Malgré une semaine de travail qui ne fait que 35 heures et demie et une pause déjeuner qui ne dure que rarement moins d’une heure et demie, la France est 5e dans le classement de l’UE en terme de productivité et même 3e en terme de « valeur produite ». Alors qu’un Tchèque produit en moyenne en une heure 71,4 % de ce que produit un employé européen moyen, les Français arrivent à produire 127,5 %.  Un employé tchèque produit en moyenne une valeur de 15 dollars par heure, son collègue français de 37 dollars. Les Tchèques ont beau être travailleurs, mais ils sont lents et peu efficaces. Au contraire les Français profitent de la vie et de la gastronomie tout en restant efficaces.

Les Tchèques, bricoleurs habiles

Les Tchèques ne manquent pas de confiance en soi en matière de technique et de bricolage. L’industrie et l’artisanat jouent un role clé dans l’économie tchèque. L’industrie contribue a hauteur de 30 % du PIB, la part de l’industrie dans l’économie des entreprises représente 47,3 %, alors que ce n’est que 24,6 % en France.

L’amour du bricolage et la curiosité ont apporté au monde plusieurs inventions tchèques : la lampe à arc de František Křižík, les lois de hérédité génétique de Gregor Johann Mendel ou la technologie de la polarographie de Jaroslav Heyrovský, recompensée par un Prix Nobel. (Les plus grandes inventions tchèques et françaises sont à découvrir dans l’article sur la page suivante).

Les phénomènes du bricolage et des maisons de campagne se sont pleinement développés en Tchécoslovaquie pendant l’époque communiste. Si l’on exagère un peu, on pourrait dire qu’à cette époque rien n’était disponible et on ne pouvait aller nulle part. Les Tchèques ont alors commencé à fabriquer les choses eux mêmes et fuyaient les villes pour profiter de la liberté de leurs maisons de campagne ou chalets. Les meilleures réalisations des bricoleurs tchèques, que l’on surnomme affectivement les hommes aux « petites mains tchèques dorées » sont exposées dans le musée de bricolage à Polná.

L’amour des boissons                                      

L’amour des boissons douces est partagé par les deux nations. Les Tchèques ont une relation proche avec la bière, les Français sont reconnus pour leur vin. Le monde connait ainsi la bière de type pilsen, qui vient de la ville de Plzeň et le vin de Bordeaux ou le Champagne, qui porte le nom de sa région d’origine. La campagne marketing appellé Beaujolais nouveau, née dans les années 50, a connu un succès mondial. Les Tchèques lui ont créé un parallèle avec le jeune vin de la saint Martin, qui est ouvert le 11 novembre, le jour de fête de ce saint. Mais aujourd’hui, les Français sont loin de boire que du vin et la consommation tchèque de la bière diminue au profit du vin.

Un Tchèque boit en moyenne 144 litres de bière par an (record mondial), un Français approximativement un cinquième de ce nombre. La grande majorité de la bière tchèque est produite par des grandes brasseries autonomes et des larges groupes, mais on y trouve également un peu plus de 300 brasseries artisanales et leur nombre est en croissance constante. On observe la même tendance en France, où la bière gagne en popularité ces dernières années et notamment dans le nord, la tradition des brasseries des monastères et des parroisses ou les bières fruitées apparaissent. Aussi peu probable que cela puisse nous paraître aujourd’hui, la France, fin XIXe, influencée par l’Allemagne, abritait 2800 brasseries. Elle en comporte 800 actuellement, le troisième plus grand chiffre d’Europe. Les Tchèques restent de loin les plus gros consommateurs de bière au monde, mais une forte concurrence, tant au niveau de  la consommation que de production, est en train de naître en France.

La culture et le sport qui unissent

A la fin du 19e siècle et pendant la première République tchécoslovaque (1918–38), la France était une source d’inspiration politique et culturelle pour le nouveau pays naissant au cœur de l’Europe. Les peintres tchèques découvrait Montmartre, le centre du monde de la peinture de l’époque. Plusieurs artistes se sont inscrits dans l’histoire des deux pays : Alphonse Mucha, František Kupka ou Jiří Kolář. L’écrivain né à Brno, Milan Kundera, est considéré par les Français comme un des leurs et ils n’ont pas tort. Après sont immigration en France dans les années 70, Kundera a perdu sa nationalité tchéque et à partir des années 80, il rédige ses livres en français. Plus récemment, le public tchèque est enchanté par la jeune chanteuse ZAZ, qui est en concert en République tchèque plusieurs fois par an et on pourrait même dire qu’elle est plus connue et appréciée en Tchéquie qu’en France.

Un point commun est le film. Les films français sont connus mondialement, Brigitte Bardot et Alain Delon était des idoles de toute une génération. Les Tchèques ont enrichi le monde par différents types de dessins animés et les studios dans le quartier pragois Barrandov assistent à la naissance d’une dizaine de films par an, parmi les plus connus Casino Royal de la série James Bond, Oliver Twist par Roman Polanski ou Amadeus par Miloš Forman, recompensé par plusieurs Oscars. De nombreux films français ont vu le jour dans les coulisses tchèques : Les Visiteurs 3 avec Jean Reno, Edith Piaf ou L’homme, qui riait avec Gérard Depardieu.

Une discipline, qui sait unir les gens sans parler, est le sport. Le fabricant tchèque de voitures Škoda est partenaire du Tour de France depuis de nombreuses années. Les Français viennent enseigner aux Tchèques le rugby et à  l’inverse, des joueurs de hockey sur glace tchèques expérimentés voyagent dans l’hexagone. Les deux nations réussisent dans le tennis, leurs équipes féminines se sont rencontrées dans la finale de la Fed Cup il y a seulement quelques semaines. Cette fois, les Tchèques ont remporté la coupe, mais les Françaises occupent à long terme la deuxième place des équipes dans le Fed Cup. Cette approche sportive – jouer, savoir perdre et ne pas détester l’adversaire, devrait inspirer les deux nations dans la future coopération et dans l’art de vivre ensemble dans d’autres domaines également.

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